CALCULER LE COÛT D’UNE ASSURANCE EMPRUNTEUR

  • Imprimer

La réforme bancaire, en discussion actuellement, prévoit la mise en place pour les banques d’un nouveau taux, le TAEA (taux annuel équivalent assurance) qui permettra de mieux appréhender l’impact du coût de l’assurance emprunteur sur le coût global du crédit.

Nous reviendrons plus en détail sur cette réforme quand elle aura été définitivement adoptée dans sa forme définitive.

Mais intéressons-nous au mode de calcul du coût de l’assurance de prêt. Il existe deux grands systèmes qui présentent chacun avantages et inconvénients : le calcul de l’assurance emprunteur sur le capital initial et le calcul de l’assurance emprunteur sur le capital restant dû. Il est très facile de connaitre le type de tarification qui vous a été proposé. En capital initial vous payez la même prime pendant toute la durée de votre prêt. En Capital restant Dû, votre prime va varier tous les ans. L’explication est la suivante :

En Capital Initial, on applique un taux d’assurance au capital emprunté, qui permet de calculer la mensualité fixe d’assurance emprunteur qui est payée. Le taux d’assurance dépend de l’âge de l’emprunteur, de la durée du prêt et de sons statut de fumeur ou non. La prime est la même pendant toute la durée du prêt sauf si vous prenez votre retraite avant la fin du remboursement complet de votre prêt. En effet, si vous avez opté pour les garanties étendues avec l’incapacité et l’invalidité (ITT et IPT), ces garanties cesseront à la date de départ à la retraite (le tarificateur prévoit le plus souvent au 65ième anniversaire de l’assuré). Dans ce cas, la prime d’assurance diminue à partir de cette date car on vous applique un taux d’assurance correspondant à la seule garantie Décès-PTIA.

En Capital Restant Dû, la prime va varier tous les ans. Il y a en effet un arbitrage entre le capital restant dû du prêt qui diminue tous les ans et l’âge de l’emprunteur qui augmente chaque année. La plupart du temps, on constate que les primes augmentent pendant quelques années, se stabilisent puis diminuent en fin de prêt.

Alors quel système choisir pour son assurance emprunteur ? Si vous avez le choix entre deux propositions, une en capital initial et l’autre en capital restant dû, il faut comparer dans un premier temps le coût global de chaque proposition et le taux moyen d’assurance sur la durée du prêt pour déterminer, sur la durée du prêt, la proposition la plus compétitive. Mais il convient souvent aussi de se plonger plus en détail dans l’échéancier de la proposition en Capital restant Dû. En effet, la durée de détention d’un emprunt immobilier est comprise en 7 et 10 ans. Il peut, par conséquent, être pertinent de calculer le coût de l’assurance sur les 10 premières années pour faire une comparaison intelligente. En effet, si les primes baissent fortement à partir de la 18ième année mais que vous avez remboursé votre emprunt immobilier depuis longtemps, cela ne vous servira pas à grand-chose.

Certain emprunteur préfère aussi clairement payer une prime fixe et connue dès le départ. On retrouve, ici la préférence bien française pour les taux fixe par rapport aux taux variables pour les crédits immobiliers.

Si vous envisagez de faire un crédit immobilier lissé ou avec des paliers (plusieurs prêts immobiliers qui s’amortissent sur des durées différentes mais avec toujours la même mensualité de remboursement pour vous), la tarification de l’assurance de prêt en capital initial sera toujours plus intéressante. En effet, un de vos prêts va s’amortir plus tard, à un moment ou vous êtes plus âgé et où cela coutera plus cher pour l’assurance.

Conclusion : Il n’y a pas une méthode de tarification meilleure qu’une autre. En fonction de votre profil et de votre plan de financement précis, si vous obtenez deux propositions, chacune avec une méthode de tarification différente, il vous faudra étudier précisément chaque échéancier et tenir compte aussi de votre présence personnel pour un coût fixe ou un coût qui varie chaque année.

Laurent FERMELI, Fondateur, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.">Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

11/03/2013